ÉTERNELLE ADOLESCENCE ?
La crise du mitan de vie - qui se déroule en fait entre 40 et 65 ans, est en quelque sorte un remake de la crise d’adolescence, expérience que nous traversons toutes et tous et au cours de laquelle les changements hormonaux poussent les filles et les garçons à tenter de s’affranchir des limites – et donc de la structure – imposées par la famille/société. (La crise d’adolescence est elle-même déjà un remake du complexe d’Oedipe.)
Au mitan de vie, les changements hormonaux sont bel et bien une réalité tout autant pour les hommes que pour les femmes et ils ont à nouveau un effet non négligeable sur la psyché tout autant que sur le corps physique. Mais si à l’adolescence nous avons encore toute la vie devant nous, au mitan, nous commençons à voguer sur la pente descendante et nous sommes inéluctablement plus proches de la fin que du début.
Cette prise de conscience – même inconsciente – nous pousse à profiter de chaque instant comme s’il était le dernier. Nous voulons alors jouir de la vie et réaliser nos rêves, comme nous n’avons plus de temps à perdre, nous exigeons de prendre le temps de vivre. Enfin !
Mais alors que la crise du mitan de vie et le changement de carrière qui l’accompagne souvent touchait précédemment les quarantenaires/cinquantenaires, on constate aujourd’hui qu’elle touche les trentenaires. Poussés par le monde digital rapide et les discours de vivre dans l’instant présent, cette jeune génération s’illusionne – comme le fait un adolescent – en se croyant suffisamment adulte et expérimentée pour guider les autres à grand coup de coaching spirituel et autres pratiques de développement personnel. Leur système de croyance ne se base que sur de la théorie et ils manquent cruellement de pratique puisqu’ils n’ont pas encore expérimenté les effets de ce qu’ils croient savoir sur et dans la matière.
Là encore, les résultats d’études psychologiques et sociologiques parlent : les jeunes adultes ne sont pas encore sortis de l’adolescence. Ballotés entre leur désir d’indépendance et leur besoin de sécurité, ils sont du pain béni pour celles et ceux qui influencent la société. Il n’y a qu’à voir l’impact des influenceurs, maîtres soi-disant spirituels et coachs "à l’américaine".
Mais souvenons-nous que les besoins sont plus fondamentaux et par conséquent plus puissants que les désirs. Là encore, il y a cette distinction entre les besoins nichés au plus profond de notre être dans des abysses que la plus puissante lumière mentale ne saura jamais éclairer.
Les besoins sont liés à l’expérience d’incarnation tandis que les désirs sont une réponse liée aux blessures de l’ego. Ce sera donc inéluctablement le besoin de sécurité qui l’emportera et c’est pour cette raison que les jeunes générations suivent la vibe du moment comme un troupeau de moutons suit le berger qui le mène vers de verts pâturages pour l’engraisser avant de l’emmener à l’abattoir.
Si les adolescents se rebellent contre la société – et cette rébellion est en elle-même parfaitement saine et juste – ils restent malgré eux largement influencés par elle et il ne peut en être autrement. Nous avons certes une personnalité unique, mais cette personnalité unique se construit également en fonction de la société dans laquelle elle voit le jour. Rares sont ceux qui s’isolent/se mettent en marge de la société non en réaction face à elle, mais dans un but conscient de quête personnelle intérieure.
Les influences viennent aujourd'hui du coaching, du mouvement écolo, de la gauche politique, du développement personnel et pseudo spirituel. Cela à toujours existé, à toutes les époques et dans toutes les sociétés. Y a-t-il donc un moyen de faire autrement ?
© Le Verbe Guérisseur - Marushka Tziroulnikova
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Au mitan de vie, les changements hormonaux sont bel et bien une réalité tout autant pour les hommes que pour les femmes et ils ont à nouveau un effet non négligeable sur la psyché tout autant que sur le corps physique. Mais si à l’adolescence nous avons encore toute la vie devant nous, au mitan, nous commençons à voguer sur la pente descendante et nous sommes inéluctablement plus proches de la fin que du début.
Cette prise de conscience – même inconsciente – nous pousse à profiter de chaque instant comme s’il était le dernier. Nous voulons alors jouir de la vie et réaliser nos rêves, comme nous n’avons plus de temps à perdre, nous exigeons de prendre le temps de vivre. Enfin !
Mais alors que la crise du mitan de vie et le changement de carrière qui l’accompagne souvent touchait précédemment les quarantenaires/cinquantenaires, on constate aujourd’hui qu’elle touche les trentenaires. Poussés par le monde digital rapide et les discours de vivre dans l’instant présent, cette jeune génération s’illusionne – comme le fait un adolescent – en se croyant suffisamment adulte et expérimentée pour guider les autres à grand coup de coaching spirituel et autres pratiques de développement personnel. Leur système de croyance ne se base que sur de la théorie et ils manquent cruellement de pratique puisqu’ils n’ont pas encore expérimenté les effets de ce qu’ils croient savoir sur et dans la matière.
Là encore, les résultats d’études psychologiques et sociologiques parlent : les jeunes adultes ne sont pas encore sortis de l’adolescence. Ballotés entre leur désir d’indépendance et leur besoin de sécurité, ils sont du pain béni pour celles et ceux qui influencent la société. Il n’y a qu’à voir l’impact des influenceurs, maîtres soi-disant spirituels et coachs "à l’américaine".
Mais souvenons-nous que les besoins sont plus fondamentaux et par conséquent plus puissants que les désirs. Là encore, il y a cette distinction entre les besoins nichés au plus profond de notre être dans des abysses que la plus puissante lumière mentale ne saura jamais éclairer.
Les besoins sont liés à l’expérience d’incarnation tandis que les désirs sont une réponse liée aux blessures de l’ego. Ce sera donc inéluctablement le besoin de sécurité qui l’emportera et c’est pour cette raison que les jeunes générations suivent la vibe du moment comme un troupeau de moutons suit le berger qui le mène vers de verts pâturages pour l’engraisser avant de l’emmener à l’abattoir.
Si les adolescents se rebellent contre la société – et cette rébellion est en elle-même parfaitement saine et juste – ils restent malgré eux largement influencés par elle et il ne peut en être autrement. Nous avons certes une personnalité unique, mais cette personnalité unique se construit également en fonction de la société dans laquelle elle voit le jour. Rares sont ceux qui s’isolent/se mettent en marge de la société non en réaction face à elle, mais dans un but conscient de quête personnelle intérieure.
Les influences viennent aujourd'hui du coaching, du mouvement écolo, de la gauche politique, du développement personnel et pseudo spirituel. Cela à toujours existé, à toutes les époques et dans toutes les sociétés. Y a-t-il donc un moyen de faire autrement ?
© Le Verbe Guérisseur - Marushka Tziroulnikova
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