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MARUSHKA TZIROULNIKOVA

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EMBAUMER NOS MORTS, OUI MAIS...

L’embaumement des défunts demeure une tradition profondément ancrée dans de nombreuses cultures, et celle-ci répond à des besoins émotionnels et rituels. La technique d’embaumement consiste à traiter le corps d’un défunt avec des produits chimiques pour ralentir le processus de décomposition et permettre une meilleure présentation du corps lors des funérailles. Bien que cette pratique soit enracinée dans des traditions et des besoins spécifiques, son impact environnemental soulève des préoccupations de plus en plus pressantes. Comment donc trouver des alternatives plus écologiques qui répondent aux besoins des familles en deuil tout en préservant notre planète ?
Si l’on se tourne vers l’histoire, nous découvrons que l’embaumement s'est institutionnalisé au cours du 19ème siècle en réaction aux épidémies et aux enjeux de santé publique, notamment durant la guerre de Sécession aux États-Unis. À la suite de cette période, cette pratique est devenue une norme dans le cadre des rites funéraires, offrant aux familles la possibilité de présenter leurs proches dans un état soigné et préservé. Ce processus permet non seulement de conserver le corps pour une période prolongée, mais également d’établir un cadre dans lequel les amis et les proches peuvent se recueillir.
Il faut toutefois savoir que le principal agent utilisé dans l’embaumement est le formaldéhyde, un produit chimique potentiellement cancérigène. D’autres produits chimiques sont également présents dans le processus tels que le méthanol, les colorants, et des agents de conservation qui se révèlent également toxiques pour la santé humaine et pour l'environnement. En raison de leur nature chimique, ces substances soulèvent des préoccupations sur les impacts à long terme sur les sols et les eaux souterraines puisque les corps embaumés, une fois enterrés, peuvent relâcher ces produits chimiques dans l'environnement. Sur le long terme, cela peut contaminer le sol et les nappes phréatiques, impactant ainsi la faune, la flore et les eaux que les communautés humaines utilisent pour boire et irriguer.
L’embaumement génère également des déchets, notamment des restes de produits chimiques et de matériels utilisés durant le processus. Une gestion inadéquate de ces déchets peut aggraver la situation, avec des risques de pollution et de contamination des sites funéraires et de leurs alentours. Les techniques non réglementées ou mal contrôlées de traitement des résidus peuvent ainsi ajouter des effets néfastes sur l’environnement.
En réponse à ces préoccupations environnementales, de nouvelles pratiques funéraires émergent, mettant l’accent sur des méthodes plus durables. Si certaines entreprises funéraires proposent des méthodes d'embaumement utilisant des produits chimiques moins nocifs, il existe aussi d’autres alternatives. Aujourd’hui bien connue du grand public, la crémation élimine l'utilisation de produits chimiques et bien que celle-ci émette des gaz à effet de serre, elle est souvent perçue comme une option plus écologique. Quant à l’inhumation naturelle, elle commence à séduire de plus en plus de personnes conscientes de leur impact sur l’environnement. Celle-ci consiste à utiliser des matériaux biodégradables pour les cercueils et à éviter l'utilisation de produits chimiques, permettant ainsi une décomposition naturelle. Enfin, dans les années 1990, est apparue l’aquamation, également connue sous le nom de crémation à l'eau, qui utilise de l'eau et des solutions alcalines à des températures élevées pour réduire le corps en cendres, sans émissions nocives.
Il est indéniable que nous finirons tous par mourir, et quel que soit le type de rites funéraires que nous choisissons, notre disparition est inévitable. Ne serait-il alors donc pas préférable de réduire notre empreinte écologique afin de préserver une planète plus habitable pour les générations futures et pour les autres formes de vie ?
© Le Verbe Guérisseur - Marushka Tziroulnikova

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