LES ÉMOTIONS SANS CLASSIFICATION
Depuis trop longtemps, nous sommes enfermés dans une logique simpliste : certaines émotions sont bonnes, d’autres mauvaises. Une conception qui divise notre expérience en deux camps opposés, comme si la colère était à rejeter et la paix à cultiver, comme si la tristesse était une faiblesse et la joie une vertu. Cette vision dichotomique, profondément ancrée, nous empêche de voir la complexité de ce que nous sommes réellement. Elle nous maintient dans une dualité qui nous éloigne de notre unité intérieure, la seule voie vers la pleine conscience et la liberté.
Ce que cette vision ignore, c’est que toute émotion, même celles que l’on préfère fuir, possède une fonction, une raison d’être. La colère n’est pas l’ennemi, c’est l’expression d’un besoin non respecté ou d’une injustice. La tristesse n’est pas une faiblesse, mais un indicateur de ce qui nous touche profondément. La peur n’est pas un obstacle à éliminer, mais un signal d’alarme que nous devons écouter et comprendre. La véritable force ne réside pas dans la suppression ou la condamnation de ces sentiments, mais dans leur reconnaissance lucide.
L’erreur consiste à croire que nous pouvons ou devons contrôler nos émotions, ou mieux encore, les juger. En réalité, cette attitude alimente la division intérieure, la lutte incessante entre ce que nous « devrions » ressentir et ce que nous ressentons réellement. Elle nous éloigne de l’authenticité, de cette vérité brute qui nous permet d’être pleinement présents à notre vécu.
Briser cette illusion, c’est remettre en question la croyance que nos émotions sont des ennemis ou des alliés. C’est accepter qu’elles sont simplement des aspects de nous-mêmes, des messagers qui demandent à être écoutés plutôt qu’effacés. En faisant cela, nous ne cherchons pas la paix à tout prix, mais la compréhension. La véritable liberté intérieure ne consiste pas à faire taire nos émotions, mais à cesser de leur accorder une importance démesurée, à les regarder en face sans leur donner plus de pouvoir qu’elles n’en ont.
Ce processus demande courage, lucidité et discipline. Il s’agit de voir au-delà de l’apparence, de sortir de la zone de confort de la pensée duale. La clé n’est pas dans la recherche d’une paix superficielle, mais dans la confrontation avec la vérité nue de notre expérience. C’est en acceptant la complexité, la contradiction et la turbulence de nos émotions que nous forgeons une unité solide, une véritable autonomie intérieure.
Car la liberté ne se trouve pas dans l’évitement ou la rejet de nos sentiments, mais dans la capacité à les habiter, à les comprendre sans s’y perdre. C’est cette capacité qui nous permet d’être véritablement maîtres de notre vie, et non ses victimes.
© Le Verbe Guérisseur - Marushka Tziroulnikova
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Ce que cette vision ignore, c’est que toute émotion, même celles que l’on préfère fuir, possède une fonction, une raison d’être. La colère n’est pas l’ennemi, c’est l’expression d’un besoin non respecté ou d’une injustice. La tristesse n’est pas une faiblesse, mais un indicateur de ce qui nous touche profondément. La peur n’est pas un obstacle à éliminer, mais un signal d’alarme que nous devons écouter et comprendre. La véritable force ne réside pas dans la suppression ou la condamnation de ces sentiments, mais dans leur reconnaissance lucide.
L’erreur consiste à croire que nous pouvons ou devons contrôler nos émotions, ou mieux encore, les juger. En réalité, cette attitude alimente la division intérieure, la lutte incessante entre ce que nous « devrions » ressentir et ce que nous ressentons réellement. Elle nous éloigne de l’authenticité, de cette vérité brute qui nous permet d’être pleinement présents à notre vécu.
Briser cette illusion, c’est remettre en question la croyance que nos émotions sont des ennemis ou des alliés. C’est accepter qu’elles sont simplement des aspects de nous-mêmes, des messagers qui demandent à être écoutés plutôt qu’effacés. En faisant cela, nous ne cherchons pas la paix à tout prix, mais la compréhension. La véritable liberté intérieure ne consiste pas à faire taire nos émotions, mais à cesser de leur accorder une importance démesurée, à les regarder en face sans leur donner plus de pouvoir qu’elles n’en ont.
Ce processus demande courage, lucidité et discipline. Il s’agit de voir au-delà de l’apparence, de sortir de la zone de confort de la pensée duale. La clé n’est pas dans la recherche d’une paix superficielle, mais dans la confrontation avec la vérité nue de notre expérience. C’est en acceptant la complexité, la contradiction et la turbulence de nos émotions que nous forgeons une unité solide, une véritable autonomie intérieure.
Car la liberté ne se trouve pas dans l’évitement ou la rejet de nos sentiments, mais dans la capacité à les habiter, à les comprendre sans s’y perdre. C’est cette capacité qui nous permet d’être véritablement maîtres de notre vie, et non ses victimes.
© Le Verbe Guérisseur - Marushka Tziroulnikova
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