VILLES EN DÉCLIN, SOCIÉTÉS EN CRISE : QUEL FUTUR ?
Dans la petite ville où je réside depuis maintenant six ans, la crise économique se fait fortement ressentir et touche l’ensemble de la communauté. De nombreux commerces ferment leurs portes, incapables de trouver de nouveaux repreneurs. Certains tentent, pour quelques mois, pour la saison touristique, mais ne récidivent pas l’année suivante. Les logements deviennent rares, les rues se vident peu à peu, l’insécurité grandit, les vols, les aggressions et les incivilités se multiplient, les sourires s’effacent des visages. En anglais, pour décrire cette situation, on parle de "Ghost Town". Certains veulent encore y croire, mais la plupart ne se fait pas d’illusion, car ce phénomène n’est pas isolé : il se manifeste partout sur l’île de Wight, mais aussi sur le continent.
Il y a deux jours, nous avons appris qu’un magasin emblématique, véritable cœur de la ville, allait fermer ses portes à la fin du mois d’août. Cette entreprise, présente sur Wight depuis 166 ans, doit sacrifier deux de ses magasins, un troisième étant actuellement en sursis, pour tenter de survivre. Toute la communauté est sous le choc. Bien que tous les employés soient censés être réaffectés à d’autres postes, cette fermeture constitue tout de même un coup dur pour les deux petites villes concernées. Ce n’est pas simplement une page qui se tourne, c’est tout un livre qui se referme, un volume épais et chargé d’histoire.
Depuis des siècles, l’histoire semble se répéter sans véritablement évoluer. Plutôt que de prêter des millions à des clowns qui rêvent de grandeur sans en avoir la capacité ou la légitimité, il serait plus sage que nos dirigeants se concentrent sur la véritable priorité : leur population. Pourtant, force est de constater que, dans de nombreux pays, l’argent public est souvent détourné vers des guerres et des conflits que le peuple refuse ou ne comprend pas.
Nous payons toujours plus de taxes pour financer des opérations militaires, les retraites de nos aînés sont en danger, toujours plus de citoyens peinent à joindre les deux bouts, à vivre dignement. A-t-on réellement progressé depuis l’Antiquité ou le Moyen Âge ? La réponse semble évidente : non. Nous continuons à endosser le rôle de serfs, soumis au joug d’une élite qui, derrière ses palais et ses bunkers, gouverne en se protégeant des conséquences de ses décisions, et tandis que les chefs de guerre et autres marchands d’armes envoient les populations au front, ils sirotent un cocktail tout en négociant des intérêts personnels avec l’ennemi qu’ils prétendent combattre.
Et nous appelons cela la diplomatie ? Laissez-moi rire. La véritable diplomatie devrait reposer sur la paix, la compréhension et le respect mutuel, pas sur des stratégies de manipulation et de guerre économique ou militaire. La répétition de ces schémas montre que, malgré les progrès technologiques et intellectuels, l’humanité semble incapable de sortir de ses vieux réflexes de domination et de conflit.
Il est temps de remettre en question ces dynamiques, d’écouter la voix du peuple et de repenser notre manière de gouverner. Car si nous ne tirons pas les leçons du passé, il est certain que l’histoire continuera à nous rappeler, douloureusement, que nous n’avons pas réellement évolué.
Cependant, pour que la voix du peuple soit réellement entendue, il est essentiel que celui-ci évolue et qu'il fasse preuve de solidarité. Or, ce n'est pas évident, car les aspects fondamentaux de la nature humaine freinent fortement cette évolution. En effet, la majorité d’entre nous, toujours guidée par ses instincts, ses émotions et ses biais cognitifs, rend difficile la réalisation d’une transformation profonde de la société ou du monde.
Je n’éprouve aucune colère en écrivant ces quelques lignes ; je me contente de partager un constat que je sais partagé par d’autres. Si nous savons qu’il est absurde de lutter contre ce qui se présente, il est tout aussi sage de surfer sur la vague du changement, en nous adaptant aux nouvelles réalités tout en restant concentrés sur notre objectif : raviver la dimension sacrée de la Vie en œuvrant pour un monde plus juste, plus équitable et plus humain. En transformant notre regard, nos actions et nos intentions, nous pouvons contribuer à une évolution collective où la compassion, la solidarité, la justice, l'équité et le respect deviennent les fondations d’un avenir meilleur.
R.I.P. Ventnor Hurst Branch
© Le Verbe Guérisseur - Marushka Tziroulnikova
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Il y a deux jours, nous avons appris qu’un magasin emblématique, véritable cœur de la ville, allait fermer ses portes à la fin du mois d’août. Cette entreprise, présente sur Wight depuis 166 ans, doit sacrifier deux de ses magasins, un troisième étant actuellement en sursis, pour tenter de survivre. Toute la communauté est sous le choc. Bien que tous les employés soient censés être réaffectés à d’autres postes, cette fermeture constitue tout de même un coup dur pour les deux petites villes concernées. Ce n’est pas simplement une page qui se tourne, c’est tout un livre qui se referme, un volume épais et chargé d’histoire.
Depuis des siècles, l’histoire semble se répéter sans véritablement évoluer. Plutôt que de prêter des millions à des clowns qui rêvent de grandeur sans en avoir la capacité ou la légitimité, il serait plus sage que nos dirigeants se concentrent sur la véritable priorité : leur population. Pourtant, force est de constater que, dans de nombreux pays, l’argent public est souvent détourné vers des guerres et des conflits que le peuple refuse ou ne comprend pas.
Nous payons toujours plus de taxes pour financer des opérations militaires, les retraites de nos aînés sont en danger, toujours plus de citoyens peinent à joindre les deux bouts, à vivre dignement. A-t-on réellement progressé depuis l’Antiquité ou le Moyen Âge ? La réponse semble évidente : non. Nous continuons à endosser le rôle de serfs, soumis au joug d’une élite qui, derrière ses palais et ses bunkers, gouverne en se protégeant des conséquences de ses décisions, et tandis que les chefs de guerre et autres marchands d’armes envoient les populations au front, ils sirotent un cocktail tout en négociant des intérêts personnels avec l’ennemi qu’ils prétendent combattre.
Et nous appelons cela la diplomatie ? Laissez-moi rire. La véritable diplomatie devrait reposer sur la paix, la compréhension et le respect mutuel, pas sur des stratégies de manipulation et de guerre économique ou militaire. La répétition de ces schémas montre que, malgré les progrès technologiques et intellectuels, l’humanité semble incapable de sortir de ses vieux réflexes de domination et de conflit.
Il est temps de remettre en question ces dynamiques, d’écouter la voix du peuple et de repenser notre manière de gouverner. Car si nous ne tirons pas les leçons du passé, il est certain que l’histoire continuera à nous rappeler, douloureusement, que nous n’avons pas réellement évolué.
Cependant, pour que la voix du peuple soit réellement entendue, il est essentiel que celui-ci évolue et qu'il fasse preuve de solidarité. Or, ce n'est pas évident, car les aspects fondamentaux de la nature humaine freinent fortement cette évolution. En effet, la majorité d’entre nous, toujours guidée par ses instincts, ses émotions et ses biais cognitifs, rend difficile la réalisation d’une transformation profonde de la société ou du monde.
Je n’éprouve aucune colère en écrivant ces quelques lignes ; je me contente de partager un constat que je sais partagé par d’autres. Si nous savons qu’il est absurde de lutter contre ce qui se présente, il est tout aussi sage de surfer sur la vague du changement, en nous adaptant aux nouvelles réalités tout en restant concentrés sur notre objectif : raviver la dimension sacrée de la Vie en œuvrant pour un monde plus juste, plus équitable et plus humain. En transformant notre regard, nos actions et nos intentions, nous pouvons contribuer à une évolution collective où la compassion, la solidarité, la justice, l'équité et le respect deviennent les fondations d’un avenir meilleur.
R.I.P. Ventnor Hurst Branch
© Le Verbe Guérisseur - Marushka Tziroulnikova
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